Suis-je prête à obéir à Dieu à tout prix

“Je sais seulement que, dans chaque ville, le Saint-Esprit m’avertit que la prison et des souffrances m’attendent. Mais ma propre vie ne compte pas à mes yeux ; ce qui m’importe, c’est d’aller jusqu’au bout de ma mission et d’achever la tâche que m’a confiée le Seigneur Jésus : proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.” Actes 20 :23-24 BFC

Je suis réellement impressionné par cette attitude de l’apôtre Paul. Il savait que des souffrances physiques l’attendaient dans la mission qu’il avait accepté de faire, mais il n’abandonnait pas et la faisait avec amour et détermination.

Cela me parle particulièrement, souvent j’ai peur d’obéir aux instructions du Seigneur ou même de les entendre. Même lorsque les instructions ne sont PAS accompagnées de “promesse” de souffrance, j’imagine ces souffrances dans ma tête et je n’ai directement aucune envie d’obéir. 

Qu’est-ce qui m’empêche d’obéir à la “promesse” ou non de souffrance ?
Le manque de perspective éternelle.

Le manque de vision éternelle. Le fait de regarder à l’instant présent ou immédiat. Le désir de paix, de joie, d’honneur présent. Mais aussi, la peur de la douleur, la peur de la souffrance, de l’humiliation et parfois même de la mort.

Et quelques fois, nous n’arrivons pas à mesurer le bénéfice de cette souffrance. Nous avons l’impression que nous ne gagnons rien. Oubliant que nous ne le faisons pas pour rien mais pour “achever la course” ayant “combattu le bon combat” afin d’avoir part à la “couronne de gloire” 2 Timothée 4 : 7.

Suis-je prête à mettre mes émotions, mon corps, mes finances, mon temps, mon énergie, mes diplômes, au service du Seigneur sans “rien attendre en retour” à l’immédiat si ce n’est “peut-être la souffrance” ?

Et les projets de paix alors ?

Le verset de Actes 20 cité plus haut, semble être en contradiction avec Jérémie 29 :11 « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. »

Pouvons-nous dire que la vie de Paul était une vie de paix selon le monde ? Notre vision des choses et nos attentes lorsque nous parlons de paix, n’intègrent pas la bastonnade, l’humiliation, les insultes et prisons qui étaient son lot quotidien. Nous voyons une vie paisible loin de tout conflit.

Toutefois, en regardant à cette définition de paix comme étant un « État de l’âme qui n’est troublée par aucun conflit, aucune inquiétude», nous comprenons que ce verset de Jérémie n’est pas en contradiction avec la vie de l’apôtre. Au milieu des souffrances physiques et émotionnelles qui faisaient partie de sa vie, il n’était troublé par aucune inquiétude, pourquoi ? Parce qu’il connaissait celui qu’il servait, il avait cette ferme assurance que chacune des situations par lesquelles il passait avait une portée éternelle et elles concouraient à son bien Romains 8 :28.

La vie de Paul et la gestion qu’il a des situations par lesquelles il est passé me donne de me poser certaines questions.

Suis-je prête à obéir à Dieu lorsqu’Il me demande de:

  • Faire quelque chose qui semble devoir m’apporter de la souffrance ?
  • Faire quelque chose lorsque les choses le résultat sera contraire à mes attentes ?
  • Pardonner et rétablir la relation même lorsque je serai humilié et ridiculisé ?
  • Me servir de mes diplômes gratuitement pour son œuvre ?
  • Donner gratuitement de mon temps sans remerciements pour l’œuvre de Dieu ?
  • Prendre le temps pour prier dans le secret sans que personne ne nous dise jamais “Merci” ?

Suis-je prêt à obéir à Dieu quel que soit le coût ?

Une pensée pour aujourd’hui, demeures béni(e).