M’éloigner ou me rapprocher davantage de Dieu
Les défis, les difficultés, les épreuves, les temps difficiles, … plusieurs mots et expressions différentes pour parler d’un moment douloureux de la vie. Nous passons tous à un moment ou à un autre de notre vie par là.
Je me souviens de ce partage d’expérience Je voulais un enfant. Face à ce défi, il y’avait deux options :
- Estimer que Dieu nous a déçu. Qu’Il n’a pas assez soin de nous. Qu’Il ne nous comprend pas. Et même le maudire comme proposé par la femme de Job (Job 2 : 9). Et par la suite, chercher sa propre solution ou une solution chez les hommes.
Ou alors
- Se rapprocher davantage de Dieu, continuer à Lui faire confiance et attendre la solution appropriée venant de Lui.
Au cours des conversations avec des personnes, nous constatons que ce dilemme se trouve souvent dans divers domaines. Une personne désespérée, qui après avoir cherché du travail en vain, se voit proposer des conditions qui n’honorent pas le seigneur pour avoir un emploi. Un candidat malheureux à plusieurs concours et qui a ‘finalement le bon réseau’ pour corrompre afin d’être ‘enfin’ admis. Une personne malade qui après avoir fait le tour des hôpitaux et ‘prié’ s’entend dire qu’un ‘puissant’ sorcier peut avoir une solution à son problème.
Autant de situation qui peuvent être un réel dilemme. Nous avons besoin d’une solution, mais nous n’en voyons aucune. Nous avons peut-être prié longtemps pour cette situation, sans résultat. Alors, que faire ?
Exprimer sa souffrance
Exprimer sa souffrance n’est pas mauvais, c’est la manière et le destinataire de notre expression qui peux être un problème. L’article Dis ta souffrance en parle.
J’aime les histoires de Rachel (Genèse 30) et Anne (1 Samuel 1), elles sont à mon sens de très bons exemples pour évaluer l’attitude à avoir dans la souffrance.
Les deux femmes avaient le même problème : elles voulaient un enfant. Leur désir était légitime, mais elles n’ont pas cherché la solution de la même façon.
Rachel a décidé de crier sa souffrance à son mari « Lorsque Rachel vit qu’elle ne donnait point d’enfants à Jacob, elle porta envie à sa sœur, et elle dit à Jacob : Donne-moi des enfants, ou je meurs ! (*) » . Son regard, son espérance, son attente était tournée vers un homme : son mari. Elle ne comprenait pas que celui-ci n’avait pas la capacité de changer sa situation malgré tout l’amour qu’il lui portait. Et bien que Jacob lui ait montré à qui elle devait dire sa souffrance et vers qui elle devait porter son espérance « Suis-je à la place de Dieu, qui t’empêche d’être féconde ? (**) »; Elle a tout de même décidé de continuer à chercher la solution en d’autres que Dieu en envoyant sa servante vers son mari.
Anne elle a décidé de se tourner vers Dieu « Et, l’amertume dans l’âme, elle pria l’Eternel et versa des pleurs. (***)» Anne était victime des moqueries de sa coépouse, le désir d’être mère associée à l’humiliation qu’elle subissait devait être horrible pour elle. Mais contrairement à Rachel, elle a choisi la bonne personne vers qui déposer cette souffrance qu’elle ressentait : celui qui avait la solution à son problème. Ce n’était peut-être et même certainement pas la seule fois que Anne priait pour ce sujet, il n’est même pas précisé pendant combien d’années Anne a dû attendre une solution du Seigneur mais au bon moment Il a agi.
Ces deux exemples nous montrent clairement ce que celui qui a la capacité d’écouter notre souffrance et d’y apporter une solution est celui vers qui nous devons nous tourner. La solution peut prendre du temps, elle peut ne pas être celle que nous attendons, mais elle sera toujours la meilleure car elle viendra de Celui qui nous aime plus que tout ceux vers qui nous pouvons nous tourner, y compris nous-même.
Alors, même si c’est dur, je décidé de ne pas m’éloigner de Dieu dans la souffrance ; mais de me rapprocher davantage de Lui. Et toi ?
Demeures béni(e) !
(*) Genèse 30 :1
(**) Genèse 30 : 2
(***) 1 Samuel 1 : 10