Mariage : Comment se préparer?

Nous célèbrerons très bientôt notre 5^e année de mariage. Et nous soupirons après beaucoup d’autres années encore.

Une chose que je souhaite partager, est l’importance de faire le « bon » choix mais surtout de bien se préparer. Une personne m’a dit une année avant notre mariage de me souvenir que  » Le jour du mariage marque le début et non la fin d’une étape de vie. »

Des limites parfois

Un sujet qui est rarement abordé (ou parfois abordé de la mauvaise façon) dans plusieurs familles est celui de la préparation au mariage.

Les parents limitent en général l’échange avec leur progéniture à l’importance de la stabilité financière (pour l’homme en général) et de la capacité pour la femme à pouvoir gérer les affaires internes de sa maison (cuisine, ménage, enfants, …). Les autres aspects importants pour la gestion du mariage ne sont le plus souvent pas mis en avant. Et le jeune couple qui n’a pas été préparé est sujet à des erreurs qui vont rendre les débuts très douloureux.

Il existe dans le contexte dans lequel nous avons grandi peu de ressources adaptées (nous pouvons toutefois voir une certaine croissance) à notre environnement social. Pour nous éduquer et nous préparer sur la question du mariage et de la préparation à celui-ci.

Nous avons eu la grâce de  bénéficier des conseils et de l’expérience des personnes matures. Averties, soucieuses de nous voir grandir et réussir dans cet aspect de notre vie.

Nous souhaitons partager en quelques points ce que nous avons appris et ce que nous croyons important.

1. Reconnaitre la « bonne » personne, demande que nous ayons une bonne connaissance de qui nous sommes

Nous croyons qu’il est difficile d’identifier ce qui va nous apporter de la satisfaction si nous ne connaissons pas notre besoin réel.

En général nous cherchons la personne idéale pour nous, mais ne savons pas qui nous sommes réellement, ce que nous aimons, ce que nous sommes en mesure de supporter (ou pas), notre vision de la vie, etc.

Mieux je me connais, plus facile il est pour moi de reconnaitre qui peut et qui ne peut pas faire partie de ma vie comme conjoint.

Aussi apprendre à bâtir et entretenir des relations saines avec le sexe opposé permet de se faire des amis sans ambiguïté et d’avoir des discussions qui nous aident  à entrevoir les choses après lesquelles nous soupirons sans heurter les sentiments de l’autre.

  2.  Epouser une personne Chrétienne n’est pas seulement BIEN mais est CAPITALE

En tant que Chrétien il est important d’épouser une personne Chrétienne (dont moi et d’autres personnes peuvent attester du témoignage de conversion authentique).

Régulièrement des personnes justifient un choix contraire à celui-ci par le fait que la personne pourra devenir chrétienne dans le mariage. C’est comme décider de se lever tous les matins et gratter un ticket de loterie personne ne peut vous dire si ou quand vous gagnerez.

Il vaut mieux prendre son temps et faire le bon choix plutôt que de faire un choix et espérer qu’il devienne bon.

3. Cela ne suffit pas que la personne soit chrétienne

En regardant au premier point, il devient clair que toutes les personnes chrétiennes que je connais du sexe opposé NE peuvent devenir mon conjoint.

4. La participation de nos familles (l’accord des parents surtout) vaut son pesant d’or

Dans le contexte social et culturel dans lequel nous avons grandi, l’accord de principe des parents reste important.

Il existe souvent un désaccord sur le choix du conjoint avec les parents. Mais une chose dont nous avons fait l’expérience se résume en ces termes : « Quand l’Éternel approuve les voies d’un homme, Il dispose favorablement à son égard même ses ennemis. » (*)

Nous avons attendu la bénédiction de nos parents pendant plus d’une année et sommes aujourd’hui heureux de l’avoir fait. Ce temps nous a permis d’évaluer sous de nouveaux angles notre décision. Il nous a donné plus de temps pour prier ensemble une fois que nous avons été convaincus de notre choix. Nous avons également pu avoir de façon plus approfondie des conversations sur des sujets plusieurs sujets. Tels que les finances, la direction professionnelle, le choix de notre forme d’adoration, la maternité et ses défis potentiels, …

5. Les fiançailles sont une période de préparation

Les différents mythes que la société nous présente à travers les contes, films et autres nous donnent de penser que la période des fiançailles est une phase d’attente du jour J qu’est le mariage. Voir les choses ainsi est erroné. Si notre période de fiançailles se résume à un temps d’idylle, restaurants, balades et fous rires avec préparation des cérémonies. Alors, nous nous exposons à bien des challenges qui vont commencer dès la nuit des noces.

Lors de nos fiançailles nous rencontrions régulièrement nos parents de mariage. À chaque rencontre, chaque fois que je soulevais une question relevant de la préparation pratique des cérémonies; elle était très vite passée à la trappe (surtout quand nous étions bien loin des dates fixées). A la place, ils priaient pour nous, priaient avec nous. Nous encourageaient à faire de même seuls ou ensemble, à étudier ensemble les livres de la Bible. Et, à regarder en quoi la sagesse acquise lors de ces études s’appliquerait à nous et, nous aideraient dans le mariage. Ils nous posaient des questions pratiques : comment nous entreprenions de gérer nos ressources financières ; ou que ferions-nous si nous n’arrivions pas à avoir d’enfants après quelques années, …

Nous croyons que durant cette période, les fiancées doivent prendre le temps de s’ouvrir à toutes les questions possibles liées au mariage. La famille, le modèle de parenté, la sexualité, la gestion des belles-familles, les finances. Mais aussi, la forme d’adoration, le rôle de chacun dans le foyer, les convictions spirituelles sur les sujets tel la sante, les miracles, etc. Aucune de ces choses n’est trop simple pour être négligée et/ ou reléguée à plus tard.

6. Se faire accompagner / encadrer par un couple

Très tôt nous avons choisi un couple pour nous accompagner dans notre préparation puis dans notre mariage.

Tous les couples que nous rencontrons ne sont pas en mesure de nous accompagner.

Nous avons vu de jeunes personnes faire le choix de parrains / marraines juste pour soit faire honneur à des personnes qu’elles aimaient. Ou alors parce que ceux-ci leur apporterait des ressources financières et matérielles dans les cérémonies à venir. Et dans d’autres cas des parents font le choix pour leurs enfants.

Nous avons bénéficié du choix que nous avons fait, nous sommes tous les jours bénis par leur sagesse.

Ayant eu la grâce de faire ce choix très tôt, nous avons regardé à leur amour pour le Seigneur. A La cohésion visible entre les deux, leur engagement à servir Dieu ensemble. Ainsi qu’au modèle que tous les deux constituaient dans la société sur le plan familial, professionnel.

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Notre souhait est de voir de plus en plus de couple bien se préparer et vivre en grande harmonie dès le premier jour de leur mariage et tous les jours qui suivront. Les défis ne manquent pas mais la préparation procure un équipement solide pour y faire face.

Pour les couples qui connaissent un début ou des temps difficiles il n’est pas trop tard. Sorti peut être de son contexte original un verset de la Bible dit que « Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (**). Prendre le temps aujourd’hui de faire les choses bien. Relancer la discussion sur les divers sujets qui constituent un défi majeur dans la famille. Se faire accompagner par un couple mature et montrer de la volonté pour une transformation réelle est ce que nous leur proposons.

Notre prière est la réussite de la famille. Une société réellement stable en général dépend de la stabilité et la réussite de cette unité de base.

Une autre pensée pour aujourd’hui, demeure béni(e).

(*) Proverbes 16 : 7 

(**) Actes 17 :30