
Le mariage: destructeur de relations? (1)
Le mariage « bouscule » notre vie et contribue au changement de quelques habitudes. Le mariage nous impose de nouvelles priorités qui affectent nos relations. De même, notre société, nos proches : parents et amis, ainsi que notre contexte socioculturel affectent la façon dont nous abordons les relations une fois mariés.
As-tu déjà entendu dire « Nous étions de très bons amis / très proches mais depuis SON mariage la relation n’est plus la même. Je ne sais pas ce qui s’est passé ». Ou alors “Nous étions de très bons amis mais depuis que JE ME suis marié (e) ce n’est plus pareil. Je ne sais pas ce qui s’est passé” ?
Notre expérience n’a pas été différente.
Célibataires, nous avons utilisé ces expressions et mariés (ensembles ou seuls), nous l’avons également fait.
4 types de relations en particulier ont été influencées ou se sont vue bousculées et modifiées par ou avec l’établissement de notre mariage :
- Les relations parentales : nous et chacun de nos parents, frères et sœurs compris ;
- Ainsi que les relations avec les beaux : nous et nos beaux-parents y compris beaux-frères et belles-sœurs ;
- Les relations amicales : nous et nos amis, nous et les amis de notre conjoint ;
- Et enfin, les relations pastorales : nous et nos leaders/parents spirituels et/ou nous et les leaders/parents spirituels de notre conjoint.
Après notre mariage, chaque type de relations que nous avions a été modifié ou a simplement évolué de façon différente.
Nous pouvons dire avoir été pris à contre-pied par les changements observés dans quelques-unes d’entre elles. Nous espérions chaque expérience positive se répliquer à l’identique pour chaque relation de même type. Et quand ça n’était pas le cas, nous nous sommes posé plusieurs questions. Pointant quelques fois le doigt accusateur vers les autres pour les blâmer de la dégradation de nos relations. Grosses erreurs ! Nous avions simplement à apprendre.
Pour chacun de ces cas il y a des choses différentes que nous avons apprises :
Relations parentales
Nos parents nous aiment tellement qu’ils ont parfois peur. Peur de nous perdre ou de perdre le contrôle quand vient le moment pour nous de «quitter».
Une fois mariés, avec notre conjoint, nous constituons une famille à part entière et entièrement à part comme celle d’où nous sommes partis. Le verset suivant est dit dans la quasi-totalité des mariages célébrés auquel j’ai assisté : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (*) C’est dire que nous devons à la fois émotionnellement et physiquement nous « distancer » de nos parents, pour nous « coller » à notre conjoint. Ceci afin de créer la nouvelle structure familiale à laquelle nous avons soupiré.
Dès lors qu’on s’est marié, nos parents deviennent des conseillers avisés ou des soutiens, mais ne décident pas pour nous. Nous ne sommes désormais leurs enfants que par le fait de notre origine ou attachement social. Nous ne sommes plus les enfants ou cadets sur lesquels s’exerce leur autorité et contrôle, comme avant notre mariage quel que soit notre âge ou notre rang social.
Notre part est de nous détacher et nous différencier. Et de les aider à prendre conscience de ce nouveau statut avec sagesse et amour.
Le fait pour moi mari de n’avoir pas géré cet aspect très tôt a failli nous couter beaucoup.
Je reste pour mes frères et sœurs l’ami et frère que j’ai été et elle reste de même pour les siens l’amie et sœur quelle a toujours été. Ces relations demeurent et doivent continuer d’être bâties, entretenues et approfondies.
Aussi nos parents sont les nôtres et nous devons avoir soin d’eux selon que nous met en garde ce verset de la Bible :
« Mais si quelqu'un n'a pas soin des siens et spécialement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu'un incrédule. » (**)
Les relations avec les « beaux »
Cet aspect demeure encore ultra-sensible dans notre société d’origine. Il fait l’objet souvent de beaucoup de craintes, spécialement pour les épouses. Elles ont peur de ne pas être acceptées, parfois les relations sont tendues et elles ne sont pas toujours fautives.
Mal gérées, ces relations seront une source de tension permanente au sein du couple.
Nous en avons eu.
Beaucoup de jeunes couples se détruisent en très peu de temps parce que ces relations n’ont pas eu un bon départ.
Pour notre part, comme dans la situation aves ses propres parents, nous devons clairement communiquer la séparation à nos parents. Ceci, afin d’assurer à notre conjoint(e) toute la « sécurité » dont il (elle) aura besoin pour aborder cette nouvelle relation. C’est à nous de travailler et préparer à notre conjoint une place dans le cœur de nos parents sans bousculer, sans forcer, mais progressivement.
Nous croyons qu’une fois mariés chaque conjoint devrait avoir augmenté le nombre de ses frères et sœurs et doublé le nombre de ses parents.
J’ai l’assurance aujourd’hui d’avoir deux mamans et je suis bien heureux que les choses soient ainsi.
Je sais que je peux aller autant vers l’une que l’autre.
Je puis dire avec joie que je n’ai pas de « beaux » mais un peu plus de frères et sœurs qu’avant que nous ne soyons mariés. Une pure bénédiction de l’Eternel.
Pour l’une ou l’autre des deux types de relations ci-dessus, être plus soucieux d’obtenir la faveur, l’approbation et le respect de ses parents que celle de son conjoint peux s’avérer destructeur pour le couple.
Parlons prochainement des autres types de relations et de ce que nous avons appris. D’ici-là, demeures bénis.
Une autre pensée pour aujourd’hui.
(*) Genèse 2 : 24 LSG
(**) 1Timothée 5 : 8 Bible Darby

