Je détestais ma décision
Ce soir je repense à ces derniers mois, aux décisions prises et aux difficultés à simplement avancer avec confiance. L’une des décisions les plus difficiles que j’ai eu à prendre s’avère être la décision d’être mère au foyer.
Je me souviens encore avant notre arrivée dans ce pays (nous vivons en expatriation), j’avais un emploi stable qui allait grandissant, et c’est la tête pleine de projets que nous nous sommes installés ici. Puis une première maternité et une seconde. Et, un regard sur le contexte socio-culturel de notre terre d’accueil et une comparaison faite avec notre vision pour l’éducation de nos enfants nous a donné de nous rendre compte que nous ne pourrions pas faire les choses comme tout monde du moins pas en ce qui concerne l’éducation des filles. Il a donc fallu faire un choix.
Il faut dire que le choix fait n’a pas complètement été volontaire et que ce « choix » a été comme imposé par la situation dans laquelle notre famille s’est trouvée. Retourner au boulot aurait eu des conséquences sur notre stabilité familiale et je me suis retrouvée « contrainte » à prendre soin de ma famille en priorité.
Trouver la paix dans un « choix » non volontaire ?
Avec le recul, je me suis souvenue de cette phrase que je prononçais avant de me marier, « Je suis prête à arrêter de travailler pour prendre soin de mes enfants ». Je me suis rendue compte que ce n’étais pas une décision aussi simple à prendre. Il y a une différence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. Il a fallu au-delà de l’acceptation de cette situation trouver la paix, la joie, mais surtout remplir ce rôle de la façon dont Dieu veux que je le fasse.
Le plus dur pour moi a été de réellement être entrain de faire ce que j’étais censé faire. Je n’aimais pas ma décision à la limite je la détestais. Je restais à la maison avec les filles, mais je ne leur accordais pas le temps et l’attention nécessaire. Et pourtant mes jours n’étaient pas meilleurs; peu à peu j’ai commencé à avoir une meilleure compréhension de ce que j’avais à faire, de l’impact de ma décision sur ma famille et dans la vie des filles et à chaque fois que cette compréhension s’améliore j’ai une plus grande paix et joie dans ce rôle.
Je suis encore à l’école. Pour avancer, il a fallu que je travaille à comprendre la vision de Dieu sur ce sujet, quelles sont mes responsabilités et devoirs dans ce rôle. Il a également fallu que j’apprenne à faire confiance à Dieu pour ma vie.
Si je choisis être mère au foyer, si je dis avoir à ne pas travailler hors de la maison pour consacrer du temps à ma famille, que je sois effectivement en train de le faire et pas autre chose.
Cette situation me fait penser à nos choix avec Dieu.
Nous prenons parfois des décisions, et agissons comme les subissant. Notre attitude n’est pas en accord avec nos choix.
Combien de fois nous acceptons de suivre Dieu, de le servir, d’obéir aux instructions qu’Il nous donne mais semblons ne trouver aucune paix dans les choix que nous avons pris.
Il ne suffit pas de DIRE que nous avons décidé de faire quelque chose pour que tout soit simple, mais nous devons travailler à faire confiance à Dieu sur ce sujet, à apprendre de Lui ce qu’Il attend réellement de nous en tant qu’individu sur ce point précis, mais aussi à effectivement être focalisé et déterminé à faire ce que nous avons accepté de faire avec fidélité tout ceci en comptant sur le Seigneur.
Assurément aujourd’hui je vis avec joie le rôle de mère au foyer un rôle plein de challenges, mais aussi plein d’apprentissage, de découvertes et surtout d’allégresse. Je compte sur le Seigneur pour tenir ainsi ce rôle jusqu’à ce que vienne le moment de passer à autre chose.
Une autre pensée pour aujourd’hui !