Dieu nous garde

« Non ! Dieu nous garde », c’est la réponse simple que notre princesse de 3 ans et sa sœur nous ont donné il y a quelques jours après que nous leur ayons demandé si elles avaient peur.

Pour situer le contexte, nous vivons dans une zone réputée pour ses tornades destructrices. Il y a peu de temps, nous avons eu une série de tornades, proches les unes des autres et étalées sur plusieurs jours. Et comme vous le savez certainement, à chaque fois que la tornade se rapproche d’une ville, une alerte sonne dans la ville et parfois sur des téléphones, demandant aux populations de se mettre à l’abri. En plus des bruits de tonnerre et des lumières de la foudre, il faut rapidement se rendre dans un abri de tornade si possible et disponible. Dans le cas contraire, l’endroit le plus intérieur et éloigné des fenêtres de la maison deviendra l’abri, cela peut être un placard ou même les toilettes. Vous pouvez donc imaginer ce que cela implique pour un enfant, s’il faut faire cet exercice plusieurs fois en un temps réduit.

Ce sur quoi nous fixons notre regard change nos pensées

Je dois avouer que le jour où cette question lui était posée, je me sentais particulièrement fatiguée. J’avais eu une journée difficile à suivre les informations, à vérifier si la tornade allait passer dans la zone où nous vivons. A suivre ce que les météorologistes pensaient. Et toutes ces informations ont modifiées mes pensées, j’ai perdu la paix.

Je me demandais ce qui allait se passer si la tornade nous touchait. Je me disais et si je fini par m’endormir et ne me réveille pas à temps pour mettre les filles à l’abri. J’avais mille et une interrogations et, chacune d’elles m’épuisait.

Comme vous vous en doutez, les filles ne suivaient pas les mêmes informations que moi. Elles n’avaient aucune idée de ce que pensaient les ‘experts’ de la trajectoire et dommages potentiels de cette tornade. Elles savaient que ‘Dieu les garde’ et c’était suffisant pour elles.

Ma vie est influencée par ce qui occupe mes pensées

Ce que j’entretiens dans mon cœur influence mes pensées. Ce sur quoi mon regard est posé sera l’objet de mes pensées. A force de passer du temps à regarder ce qui se passait dans les autres villes, les différentes prévisions et les dommages possibles, mes pensées se sont progressivement éloignées des promesses de Dieu de nous protéger. Psaumes 46 : 2 (1) , Psaumes 57 : 2 (2) et Psaumes 91 entre autres nous parle de ces promesses.

La « vérité » que je garde dans mon cœur influence mes pensées. Je me dois de me souvenir de ces promesses de  l’Eternel : ‘Si tu traverses de l’eau, je serai moi-même avec toi; si tu traverses les fleuves, ils ne te submergeront pas. Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas et la flamme ne te fera pas de mal.’ (*). Ainsi, je pourrai avec assurance faire face aux catastrophes et différents défis parce que quel que soit l’issue, Dieu est avec moi. Et, Il fera concourir toutes ces choses pour mon bien.

Si les filles avaient pu emprunter une prière au Psalmiste cette nuit-là, ce serait certainement celle de Psaumes 4 : 8 ‘Je me couche et je m’endors en paix, Car toi seul, ô Eternel! tu me donnes la sécurité dans ma demeure.’

Je veux pouvoir garder cette paix lorsque les défis sont nombreux, lorsqu’il n’y a aucune issue envisageable. Et j’ai compris que pour l’avoir :

  • Je me dois de veiller sur ce qui occupe mes pensées. Le fait pour moi d’avoir passé plus de temps à suivre les autres qu’à regarder à ce que Dieu dit de la situation a volé ma paix.
  • Faire confiance à Dieu. Croire qu’Il connait ce qui est bon pour moi et qu’Il est au contrôle.

Et toi comment réussis-tu à garder la paix au milieu des troubles ?

Peux-tu dire avec assurance avec ces enfants : Je n’ai peur de rien, Dieu me garde ?

Une pensée pour aujourd’hui. Demeures béni(e).

(1) Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse.

(2) Fais-moi grâce, ô Dieu, fais-moi grâce, car c’est en toi que mon âme cherche un refuge ; je cherche un refuge à l’ombre de tes ailes jusqu’à ce que le malheur soit passé.

(*)Esaïe 43 : 2