Aurelie YANOU: En entreprise en tant que chrétien(ne) notre chef c’est Dieu

J’ai commencé à travailler très jeune, sortie de l’enseignement supérieur, j’avais à peine la vingtaine. Je rêvais de poursuivre mes études dans un domaine qui me passionnait. Malheureusement, mes parents ne pouvaient supporter mes études à cause de la charge familiale. Ne voulant pas m’arrêter au niveau où j’étais, je suis allée à l’université pour chercher la filière qui me permettrait de continuer les études sans entraîner de gros frais. Après des renseignements, j’avais trouvé une filière qui cadrait avec mon profil bien que je ne fusse pas très enthousiaste de le faire. Ensuite ont suivis les démarches pour m’inscrire ; et pour que l’inscription soit complète, il fallait que je sois prise en stage dans une structure car cette formation se faisait en alternance. Alors avec l’aide de mes parents, je pus trouver un stage professionnel.

Les difficultés rencontrées

La semaine qui suivait l’inscription, je devais commencer le stage. J’avoue que je manquais terriblement de confiance en moi :  j’avais peur de mon boss et de certains collègues. Ce nouveau milieu me semblait bien différent du milieu estudiantin d’où je venais. Personne ne m’avait instruit sur comment l’entreprise fonctionne. Je découvrais seule le mode de fonctionnement. Malgré le milieu « hostile », la crainte de tout et de rien, j’avais une seule motivation celle de réussir mes études et me faire une place sous le soleil.

A cette époque je n’avais pas encore connu le Seigneur mais j’avais vu sa main puissante dans l’obtention de mon inscription à l’université et de ce stage professionnel. Comme quoi le Seigneur me connaissait avant que je ne vienne au monde (Jérémie 1 : 5). Et savait déjà par quel chemin je passerais pour me réconcilier avec Lui.

Pendant que j’étais en stage, j’avais connu une période faite d’énormes challenges en famille ce qui m’amenait à pleurer lorsque je me retrouvais seule. Les problèmes familiaux peuvent affecter nos performances en entreprise. L’état émotionnel dans lequel tu te trouves peut impacter négativement ton travail.  C’est à la suite de cette période difficile que je ressentis le besoin de rencontrer Dieu parce que je reconnaissais que j’avais un vide à combler. Ma vie était sans aucune « saveur » ; j’avais l’impression de n’en rien retirer. Je savais que sans Dieu, il me serait difficile de m’en sortir. Malgré les conseils de certains ainés, je ne trouvais pas de solution à mon problème. C’est donc à cette occasion là que je décidais de confier tous les aspects de ma vie au Seigneur Jésus Christ (ma conversion véritable). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à grandir sur le plan professionnel et caractériel.

Ma confiance en Dieu

Après ma conversion, tout a basculé. J’ai commencé à prendre position notamment comme refuser de m’associer à des collègues pour des « coups » contre l’entreprise, refuser de joindre les groupes de commérages et de rébellion contre l’employeur, ou encore refuser de faire de la surfacturation sur certains dossiers dont l’objectif était d’extorquer de l’argent aux clients pour se remplir les poches.

Ces refus n’étaient pas sans conséquence : cela m’a attiré des ennemis, des moqueries de certains collègues qui trouvaient que j’agissais par ignorance et que j’allais demeurer pauvre. Chaque fois que je n’étais pas d’accord, ils me rappelaient que ces actes étaient courants dans les entreprises et que c’était tout simplement des « avantages de services ».

Une chose était claire, je n’étais pas du monde comme eux car ma bible me demande de ne pas me conformer au siècle présent mais plutôt d’être renouvelée par mon intelligence (Romains 12 : 2). Mais grâce à Dieu, il y’avait d’autres collègues qui étaient curieux de savoir ce qui me donnait désormais autant d’assurance, de confiance et même de la joie face aux épreuves. Ils voulaient comprendre pourquoi j’étais prospère malgré le refus de me compromettre ; ils m’avaient pourtant connu différente quelques temps plus tôt.

Les vies changées

J’avais eu des collègues directs que j’avais pu gagner à Christ. Le fait d’être en entreprise ne m’empêchait pas de partager ma foi car nous, croyants, sommes les ambassadeurs de Christ partout où nous nous trouvons (2 Corinthiens 5 : 20). D’autres étaient influencés par ma conduite irréprochable et amicale envers eux et ont changé d’attitude parce qu’ils voyaient qu’il était possible de vivre une vie chrétienne épanouie même dans un cadre difficile.

Le fait d’avoir reçu Christ m’avait fait gagner en confiance, rien ne me faisait plus peur car le Saint Esprit vit en moi. J’ai commencé à prendre conscience du travail que je faisais. Les dons et capacités que j’avais reçus du Seigneur pouvaient aider mon entourage, bénir mes collègues en difficulté. Et, même servir avec passion les clients, même ceux qui étaient d’un caractère difficile.

Mon assurance ne m’empêchait pas de former mes collègues sur les tâches quotidiennes. Je n’avais aucune crainte de perdre mon emploi parce que, j’avais instruit un collègue sur les tâches qui étaient les miennes comme c’était généralement le cas autour de moi.

Malgré le fait que je n’avais pas eu de promotion, cela ne m’empêchait pas de garder les yeux fixés sur Dieu. Ceci m’a permis d’avoir d’autres opportunités professionnelles pour un salaire deux fois plus que ce que je gagnais. Et ceux des collègues qui se moquaient de moi était surpris de mon élévation. C’était une grâce et non un mérite. En Christ, nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions même celles liés à notre profession.

Les leçons apprises

De cette carrière professionnelle en tant que chrétienne ce que je retiens, c’est que :

  • Notre meilleur évangile repose parfois sur notre conduite: nous faisons en cela même office d’ambassadeurs. Notre assiduité dans notre manière de servir notre employeur en glorifiant Dieu d’une part. Mais aussi, en étant vraie, respectant autrui, étant ponctuelle, obéissante et fournissant un travail excellent en sont le moyen.
  • En entreprise en tant que chrétienne c’est Dieu qui est notre chef car toute autorité est instituée par Lui (Romains 13 : 1).
  • Dieu est notre rémunérateur, que nous travaillions avec ou sans récompenses des hommes. Il s’arrange toujours à nous récompenser d’une manière ou d’une autre.
  • J’ai appris à faire confiance au Saint Esprit car il vit en moi et a promis de ne jamais me délaisser. Alors, aucune situation ne pouvait m’ébranler parce que Christ est mon défenseur. Et, Il m’accorde de la sagesse pour gérer les défis professionnels au jour le jour.

Si tu es un(e) professionnel(le) en début de carrière, j’aimerais t’encourager en te rappelant que le meilleur employeur c’est Jésus. Et, Il est honoré lorsque nous voulons le glorifier dans notre vie professionnelle par notre manière de travailler et de servir notre employeur. Tu dois lui faire confiance et ne laisser aucune situation professionnelle t’ébranler.

Alors, quelles difficultés rencontres-tu en ce moment dans ton milieu professionnel ? Si tu as à cœur de les partager, n’hésites pas !

Que Dieu te bénisse !

Aurelie Yanou

7 Comments

  • admin

    Merci Aurélie pour ce partage très intéressant.
    Il est vrai que parfois nous commettons l’erreur d’essayer de dissocier notre vie professionnelle de notre identité chrétienne. Nous oublions que nous devons être des ambassadeurs partout.
    Ce rappel important également que c’est Dieu notre véritable chef. Travailler en sachant que c’est a Lui que nous devons rendre compte.
    Soit davantage bénie dans ta vie professionnelle et ton ministère.

    • Rodolphe Prince

      Merci Mme Yanou,
      Je retiens ceci «  » Dieu est notre premier employeur et s’arrange toujours à nous rémunérer «  » même en différé.

      • admin

        Merci Rodolphe d’être passé par ici.
        Nous t’encourageons à parcourir les autres articles. Nous restons ouverts aux remarques et pourquoi pas à une occasion de partager ton expérience avec nous.

  • Aurelie Yanou

    Merci à l’équipe. Très honorée d’avoir partagé mon expérience sur votre plateforme.
    Ma prière est que cet article puisse encourager un professionnel chrétien et le fortifier face aux intrigues du milieu.
    Longue vie à votre projet. QDVB

  • CYRILLE KOUAM

    Merci pour ce brillant partage d’expérience professionnelle en tant que lumière du monde, et sel de la terre.
    Avoir JÉSUS pour employeur dans sa façon de travailler et d’entrevoir ses défis en milieu socio-professionnel fait vraiment la différence, Lui NOTRE SOURCE, NOTRE TOUT EN TOUT.
    Que toute la gloire soit rendue à Celui qui a fait de toi cette merveilleuse personne, JÉSUS LA VIE.

    • admin

      Amen.
      Merci d’avoir lu ce partage d’expérience d’Aurélie Yanou et d’y avoir laissé ce commentaire.