Récemment, j’ai vécu une situation au travail avec une collègue avec qui j’avais déjà du mal à m’entendre. Ce jour-là, quelque chose s’est passé qui m’a profondément blessée et frustrée. Mon premier réflexe a été d’escalader la situation, de la remonter plus haut pour qu’elle soit « bien traitée ».

J’ai envoyé un message initial à mon manager, prête à tout expliquer. Mais avant même que la réponse n’arrive, j’ai senti une douce conviction dans mon cœur : « Ne le fais pas. »

Quand mon manager a finalement répondu, je me suis retrouvée à discuter d’autres sujets, ne parlant pas du sujet initial, Après coup, j’ai demandé à Dieu : « Pourquoi ? J’ai besoin de régler ça, ça devient trop lourd. »

Sa réponse silencieuse : « Prie pour elle. »

Au début, je me suis dit : « D’accord, je vais prier… pour que Tu lui montres qu’elle a tort, que Tu me fasses justice! » Mais en commençant à prier, le Saint-Esprit a doucement orienté mon cœur. Au lieu de prier avec frustration, Il m’a conduite à la bénir :

• Que son travail soit conservé,
• Que Dieu la rencontre et la fasse prospérer,
• Que la paix couvre sa vie.

Rien de tout cela ne faisait sens pour ma logique humaine ou pour la culture de ce monde. Pourquoi prier pour bénir quelqu’unune personne qui semblait déterminée à rendre ma vie difficile ? Et pourtant, alors que j’obéissais et que je priais ainsi, mon cœur a commencé à se détendre. Les premiers mots étaient lourds, mais plus je parlais de bénédiction, plus mon cœur devenait léger.

La gratitude a commencé à monter en moi pour elle, pour mes collègues, pour mon travail, même pour les petites grâces du quotidien que j’avais pris l’habitude d’ignorer.

La gratitude a remplacé la plainte.
La paix a remplacé la frustration.

J’ai réalisé que je n’avais pas besoin de me défendre ou de courir après la justice; Dieu faisait quelque chose de plus profond. Même si, extérieurement, rien ne changeait encore chez elle, mon cœur, lui, changeait à son égard. J’ai commencé à la voir comme quelqu’un que Dieu aime profondément.

Depuis des années, je prie : « Seigneur, aide-moi à voir les gens comme Tu les vois à travers le sang de Jésus. Aide-moi à regarder au-delà de leurs faiblesses, de leurs limites, de leurs erreurs, et à les aimer avec la même compassion que Tu as pour moi. »

Lui ne regarde pas mes défauts pour se détourner. Il m’entoure de personnes qui m’aiment et me soutiennent malgré mes imperfections. Comment pourrais-je refuser d’accorder la même grâce aux autres ?

Quand Dieu nous demande de faire quelque chose, cela semble parfois être pour le bénéfice de l’autre : bénir, pardonner, aider une personne. Mais bien souvent, c’est ce qu’Il veut faire en nous qui est au centre. L’obéissance est Son outil pour guérir, remodeler et affiner notre cœur.

Alors que nous cherchons la promotion, la sécurité et la justice, Lui s’intéresse d’abord à la posture de notre cœur : entier en Lui, et non « entier » selon les standards du monde.

Ce moment au travail m’a rappelé encore une fois : Dieu ne m’aime pas parce que je suis parfaite. Il m’aime parce que Il est amour.

Seigneur, aide-moi à aimer les autres comme Tu m’aimes, avec la même compassion, la même grâce, le même regard de miséricorde. Apprends-moi à bénir quand j’ai envie de me défendre, à obéir quand j’ai envie de réagir, et à Te faire confiance pour le reste. Amen.