J’ai fait récemment un rêve qui m’a accompagné longtemps après mon réveil. J’étais en vacances, un temps censé être consacré au repos et au plaisir, pas à faire la queue. Et pourtant, c’est exactement de cela que parlait le rêve.

Je me souviens avoir eu faim après quelques activités et m’être dirigée vers un petit restaurant. Mais en arrivant, il y avait une longue file d’attente. Je ne voulais pas attendre. Alors je suis partie en chercher un autre, pour trouver encore une longue file. Puis un autre. Et encore un autre.

Frustrée, je me suis dit : « Peut-être que je devrais simplement aller à la plage à la place. » Mais le trajet semblait vraiment long pour un ventre affamé. Partout où je me tournais, il y avait une file, et grandissait en moi une impatience intérieure. Finalement, j’ai compris qu’il n’y avait pas moyen de l’éviter. Si je voulais manger, je devais bien attendre quelque part.

Alors je suis retournée à l’un des restaurants et j’ai décidé d’attendre. Et pendant que j’attendais, quelque chose d’inattendu s’est produit.

Alors que je patientais là, encore un peu irritée, j’ai vu une scène se dérouler. Quelqu’un, à l’endroit où j’attendais, parlait durement à la serveuse, au point qu’elle s’est mise à pleurer.

À ce moment-là, j’ai senti de la compassion et un désir de l’encourager. Je lui ai adressé quelques paroles d'encouragement, et la paix est revenue sur son visage. C’était un geste simple, mais il comptait. Et là, j’ai senti comme un murmure du Seigneur dans mon cœur :
« C’est pour cela que tu devais attendre. »

En me réveillant, j’ai compris que le rêve ne parlait pas vraiment de vacances ni de nourriture. Il parlait de laisser de la place à Dieu afin qu'Il agisse en nous et au travers de nous. Il parlait de la façon dont nous fuyons si souvent l’attente, parce que nous pensons que c’est du temps perdu. Mais aux yeux de Dieu, l’attente est souvent un lieu sacré.

La vérité, c’est que je n’aime pas attendre. La plupart d’entre nous non plus. Nous vivons dans une culture qui célèbre la vitesse : réponses rapides, promotions accélérées, satisfaction instantanée. L’attente semble inefficace, gênante, parfois même injuste.

Mais Dieu montre que l’attente n’est pas de l’inactivité ; c’est un positionnement. C’est une posture qui fait de la place pour que Dieu parle, guérisse et agisse.

Au lieu de demander : « Quand est-ce que cela va finir ? », nous pouvons commencer à demander :

• « Seigneur, qu’est-ce que Tu veux m’apprendre dans cette saison ? »
• « Comment puis-je Te glorifier pendant que j’attends ? »
• « Comment veux-Tu agir à travers moi dans ce temps de retard apparent ? »

Quand Dieu s’associe à nous, même nos pauses ont un but. L’attente devient plus qu’un retard ; elle devient une préparation divine.

La saison d’attente n’est pas seulement une file dans laquelle tu restes debout en attendant que quelque chose de mieux arrive. C’est une salle de classe de grâce où Dieu forme la confiance et façonne le caractère.

Si la file d’attente n’avait pas existé au premier endroit, j’aurais mangé plus tôt, mais j’aurais peut-être manqué la rencontre que Dieu avait prévue.

Chaque fois que je me retrouve dans une « file d’attente » dans la vie, la foi ou les rêves, je rappelle ceci à mon cœur :